Oubliez le mythe d’une assiette anodine : ce qui se joue dans votre alimentation pèse lourd sur le quotidien des personnes touchées par l’arthrose. Bien sûr, l’âge et l’hérédité dictent leur loi, mais ce que l’on met dans son assiette peut amplifier ou atténuer les douleurs, l’inflammation, et la progression de la maladie.
Derrière chaque bouchée, des choix décisifs. Certains aliments accélèrent l’inflammation et rendent les mouvements plus douloureux, quand d’autres, au contraire, atténuent la gêne au fil des semaines. Pour y voir plus clair, voici cinq grandes catégories à limiter pour réduire les impacts de l’arthrose et retrouver plus de liberté dans ses gestes.
Les aliments riches en acides gras saturés
La viande rouge, le beurre ou les produits laitiers entiers arrivent en tête des aliments à surveiller. Ils sont particulièrement concentrés en acides gras saturés, connus pour alimenter l’inflammation et renforcer les douleurs articulaires. En prime, lorsqu’ils s’invitent trop souvent dans les repas, la prise de poids s’installe et chaque kilo supplémentaire met un stress de plus sur des articulations déjà fragilisées.
Troquer ces habitudes pour un petit déjeuner anti-arthrose ou privilégier des versions allégées en matières grasses s’inscrit dans une dynamique simple : alléger la charge sur les articulations dès le matin.
Les aliments riches en sucres ajoutés
Le sucre n’est jamais innocent, surtout lorsqu’il s’agit d’arthrose. Gâteaux industriels, sodas, confiseries : ces plaisirs rapides accélèrent la production de molécules qui s’attaquent directement au cartilage. Résultat, la douleur gagne du terrain plus vite qu’on ne le croit.
Même au quotidien, réduire la présence du sucre passe par de petits gestes. Remplacer une pâtisserie par une salade de fruits frais ou miser sur un peu de miel ou de sirop d’érable dans un yaourt nature peut transformer durablement une routine alimentaire sans pour autant renoncer au plaisir.
Les huiles végétales riches en oméga-6
La cuisine moderne regorge d’huiles de tournesol, de maïs ou de soja. Ces huiles, très riches en oméga-6, modifient l’équilibre inflammatoire dans le corps lorsqu’elles sont consommées trop souvent. Le risque : amplifier l’inflammation chronique, au détriment du confort articulaire.
Pour restaurer l’équilibre, changer d’huile fait partie des solutions simples. Le choix se porte alors vers celles riches en oméga-3 comme l’huile de colza ou de lin, qui aident à modérer naturellement la réaction inflammatoire.
Les aliments frits et riches en sel
Plats tout prêts, frites croustillantes, chips en sachet : ces aliments réunissent presque tout ce que l’arthrose redoute. Trop de sel, des graisses trans, une cuisson agressive… Non seulement ils attisent la prise de poids, mais ils entretiennent aussi la flamme de l’inflammation.
Il existe plusieurs alternatives pour limiter leur présence sans sacrifier la saveur :
- adopter la cuisson à la vapeur ou au four, beaucoup plus douce pour l’organisme
- préparer soi-même des encas à base de légumes ou de fruits secs non salés
- réduire l’achat de plats industriels au profit de recettes maison simples
L’alcool
L’alcool représente un piège discret. Il prolonge l’inflammation, altère l’assimilation de nutriments clés et peut interférer avec certains traitements contre l’arthrose. Trop souvent négligé, l’impact de l’alcool ne se limite pas qu’à l’instant où le verre est vidé.
Donner la priorité à l’eau, aux infusions sans sucre ou même à des eaux fraîches aromatisées maison permet de ménager ses articulations sans tomber dans la monotonie. Si l’occasion appelle à lever un verre, la mesure reste la clé d’une stratégie alimentaire respectueuse des jointures.
Changer le contenu de ses assiettes, ce n’est pas tourner le dos au plaisir ou à la convivialité. C’est juste apprendre à donner à son corps la chance de mieux traverser les années, sans laisser l’arthrose dicter tout le menu. Quels nouveaux repères choisirez-vous pour réinventer votre quotidien face à l’arthrose ?

